Les combats sociaux présents dans le Monde des Sorciers de JK Rowling. Bien que ce monde soit tout droit sorti de l’imaginaire de l’autrice, elle y a mis de vrais problématiques qui résonnent en nous.

Au fil de la découverte des livres d’Harry Potter, les questions sociales font échos à notre quotidien. Étant moi-même une jeune femme engagée sur les questions du féminisme, du racisme, de l’homophobie ou toute idéologie de rejet ou de domination, J.K. Rowling a su dissimuler ces revendications à travers ses récits. En voici quelques-unes :

#1 – Le « Girl Power » :

Quiconque a lu ou vu une des aventures d’ Harry peut affirmer que le « Girl Power » est bien présent. Ce qui nous fait du bien, à nous jeunes filles parfois victimes de sexisme, c’est de sentir que rien n’est impossible tant que nous sommes déterminées. Bien qu’elles représentent toutes une idéologie différente, chaque jeune femme peut se reconnaître et se construire.

• Hermione : notre Miss “je-sais-tout” par excellence, sans qui notre Golden Trio n’irait pas bien loin.
• Molly : la Maman prête à tout pour sauver sa famille.
• Bellatrix : la vaillante fidèle de Vous-savez-qui, sans foi ni loi autre que l’amour qu’elle porte à son Maître.
• Luna : “Loufoca Lovegood” qui nous prouve que l’originalité est une qualité admirable et qu’elle n’enlève rien au courage.
• Ginny : notre joueuse de Quidditch préférée, sœur de 6 frères qui ne laisse personne lui marcher sur les pieds.
• Minerva Mcgonagall : joueuse de Quidditch, professeur de métamorphose, directrice adjointe et à la tête du peloton des combattants de la bataille de Poudlard.
• Tonks : une Aurore drôle et très douée, membre incontournable de l’Ordre du Phénix.
• Narcissa Malfoy : une Mangemort prête à mentir pour sauver sa famille.

Et j’en passe !

Merci à J.K de nous montrer que notre force est notre détermination.

#2 – L’esclavagisme : (attention spoiler)

C’est à partir du Tome 4 : « Harry Potter et la Coupe de feu » que cette question de la domination d’une espèce sur une autre est vraiment visible. Grâce à Hermione et à son mouvement anti-esclavagiste des elfes de Maison : « S.A.L.E » (Société d’Aide à la Libération des Elfes). Hermione, notre « Madame-je-sais-tout » préférée se lance dans une action de libération des elfes : un salaire, des congés payés, une retraite, le droit de désobéir.

Hermione a eu cette idée lorsqu’elle rencontre l’elfe de maison Winky à la Coupe du Monde de Quidditch. Dans le livre, Winky est l’elfe de Mr Barty Croupton qui est un protagoniste important dans “Harry Potter et la Coupe de Feu”. Celui-ci traite son elfe d’une manière insensible et sévère, ce qui révolte Hermione et qui ne s’empêche pas de lui dire.

Notre sensibilité est mise à l’épreuve lors du Tome 2 : “Harry Potter et la Chambre des Secrets” lorsque nous faisons la rencontre de Dobby, un elfe de maison qui travaille pour une famille de “méchants sorciers”, comme il les qualifie lui-même. Cet elfe va devenir au cours des tomes, l’un des personnages préférés du Monde magique d’Harry mais également des lecteurs. Les fans lui rendent visite sur sa tombe au Pays de Galle “Ci gîte Dobby, l’elfe libre”

Cette résonance à notre Histoire permet aux jeunes lecteurs de se familiariser avec les questions importantes de domination de certaines sociétés sur d’autres à travers une histoire fictive. Que l’on parle de l’histoire coloniale des Européens ou de l’esclavagisme moderne des grandes industries, la réflexion est la même.

#3 – Le racisme :

Tous les Potterhead pourront l’affirmer : Voldemort représente la Mort mais également le racisme. Nul ne pourra nier la très forte résonance entre le régime « Anti-Né-Moldu » de Voldemort lorsqu’il prend le pouvoir en 1997, l’idéologie du « Sang pur » prôné par les Serpentard et le IIIe Reich d’Hitler dès 1936 : l’enregistrement et la stigmatisation des « Né-Moldu », les rafles, la propagande, etc.

Dès la première rencontre entre Harry Potter et Drago Malefoy dans le Poudlard Express, ce dernier lui dit “Fais bien attention à qui tu fréquentes, Potter. Si tu veux éviter les gens douteux […]”. Puis tout au long de leurs années d’études, Harry, Ron et Hermione n’ont cessé de se quereller avec Malefoy et ses deux acolytes Crabbe et Goyle en raison de leur différence de point de vue…

JK Rowling a-t-elle voulu initier les jeunes lecteurs à la nécessité d’être tolérant face aux différences ?